Actualités | 03.04.2020
H. Wannes et plusieurs scientifiques membres du conseil scientifique de l’ATIBT viennent de publier dans la revue Nature une étude aux résultats préoccupants.
Du fait d’une mortalité croissante des arbres liée au changement climatique, les forêts amazoniennes risquent de devenir des sources d’émissions de CO2 dès la fin de la décennie 2030. La quantité de carbone fixée annuellement par les forêts africaines diminue également mais plus lentement. En combinant les données de deux grands réseaux de recherche sur les forêts d’Afrique (AfriTRON) et d’Amazonie (RAINFOR), ainsi que d’autres sites comme celui de M’Baïki en République centrafricaine, les auteurs montrent que le puits de carbone de l’Amazonie a été le premier à s’affaiblir, à partir du milieu des années 1990, suivi par celui des forêts africaines, une quinzaine d’années plus tard.
Garantir le maintien du couvert forestier grâce à un réseau d’aires protégées et de forêts gérées durablement est plus que jamais une priorité afin d’atténuer les effets des changements climatiques. Quel que soit le continent, des stocks impressionnants de carbone persistent dans les forêts tropicales et leur conversion en terres agricoles participent à environ 13 % des émissions mondiales de CO2 (GIEC, 2019). L’ATIBT et ses partenaires, à travers le projet P3FAC, quantifient, entre autres activités, l’évolution des stocks de carbone dans les forêts exploitées.
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