Actualités | 17.09.2021
Le sommet de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) s’est terminé à Marseille le vendredi 10 septembre, 7 jours après son inauguration. Un certain nombre de membres de l’ATIBT y ont participé, parfois avec un stand. Ce fut avant tout un retour à des rencontres directes entre de très nombreuses personnes qui ne s’étaient vues qu’au travers des écrans depuis de nombreux mois !
Nous vous présentons ici un retour sur la participation de notre secteur à cet évènement considéré comme « le plus grand événement mondial jamais organisé sur la biodiversité », et qui constitue selon certains, un prélude à la COP 15 sur la biodiversité, qui aura lieu en octobre.
Pour notre secteur relatif à la gestion des forêts tropicales, difficile d’indiquer tout ce qui a pu être dit, bien sûr, en raison de l’importance de la biodiversité présente dans les forêts tropicales (plus de 50% de la biodiversité mondiale). Nous pouvons tout de même souligner différentes rencontres, avec la participation de l'ATIBT à un Forum d’affaires pour la mise en place de chaînes de valeur durables en Afrique à l’initiative de la France et du Gabon, que nous avons notifié la semaine dernière dans notre newsletter.
Le discours de l'ATIBT à l'occasion de ce forum se trouve ici.
Par ailleurs, une réunion importante de l’Alliance pour la préservation des forêts tropicales et humides, avec la participation de Plinio Sist (CIRAD) a eu lieu. L’Alliance illustre l’engagement de la France pour la préservation des forêts tropicales dans le prolongement de la COP21 de Paris et en vue des prochaines COP26 climat et CPO15 biodiversité.
Notons également la participation de l’ATIBT à une rencontre avec la Fondation Elyx, qui accompagne depuis plusieurs années les Nations Unies dans la promotion des Objectifs de Développement Durable. Avec la Fondation, l’ATIBT a pu avoir un échange de 1h30 sur le thème « La biodiversité en héritage aux générations futures : la gestion durable des forêts tropicales comme partie de la solution ». Ce débat public a eu lieu avec les responsables de la fondation, Yacine Ait Kaci et Adeline Pilon, ainsi qu’avec Monique Dupuis, Inspectrice Générale de l’Éducation Nationale en charge des thèmes transversaux relatifs à la biodiversité, et Jean Christophe Carteron, fondateur de Sulitest.
Sulitest est un outil de formation et d'évaluation sur le développement durable avec lequel l’ATIBT a prévu d’ores et déjà de collaborer, ce dont nous vous informerons plus en détail prochainement.
Sur le plan général, le Congrès mondial de la nature de l’UICN s’est clôt par l’adoption d’une série de motions[1] qui soulignent l’existence de solutions pour protéger la biodiversité. Si les motions votées par 1400 membres n’ont pas de force contraignante, l’intention est bien d’influencer les États qui négocieront bientôt à la COP 15 (Chine, octobre 2021) et de les engager à réduire de moitié l’empreinte écologique de nos modes de consommation et de production. Parmi les motions votées à l’UICN, on peut citer celles qui visent à protéger et gérer durablement 80 % de la forêt amazonienne (motion 129), en reconnaissant le rôle crucial des communautés autochtones dans la conservation des écosystèmes (motion 045). Les membres de l’UICN ont aussi formulé dans leur motion 135 une recommandation portant sur le lien entre conservation de la nature et pandémie : « les États n'empêcheront pas les futures pandémies d’émerger sans reconnaître les liens entre nature et santé, et sans s’engager à lutter contre le commerce à risque d'espèces sauvages et la conversion des terres ».
Pour s’emparer des recommandations de l’UICN, l’ATIBT et ses partenaires, appellent les États de l’UE à adopter dès maintenant des mesures contraignantes pour inscrire des modes de consommation durables et promouvoir la gestion durable des forêts tropicales.
L’actualisation de la liste rouge des espèces en danger a aussi été à l’ordre du jour, l’UICN venant ainsi compléter le travail de la CITES sur les espèces menacées. Réévalué chaque année, cet indicateur de l’état de la biodiversité dans le monde se décline en huit catégories, allant de “données insuffisantes” à “éteint”. La liste recense “désormais près de 140 000 espèces, dont environ 40 000 sont menacées d’extinction”, précisent les médias.
Le dragon de Komodo est “en danger critique d’extinction”, avec seulement 6 000 individus restant dans l’est de l’Indonésie, alors que l’espèce est présente sur ce territoire depuis des millions d’années. La raison du déclin n’est guère originale : le dérèglement climatique.
[1] * Les motions sont le mécanisme par lequel les Membres de l’UICN influencent des tierces parties et guident la politique et le Programme de l’UICN. Les Membres votent pour approuver les motions, et une fois adoptées, elles deviennent des Résolutions ou des Recommandations, et constituent ainsi le corps de la politique générale de l’UICN.
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