Actualités | 28.01.2022
La semaine dernière, Le Commerce du Bois a présenté les résultats d’une étude réalisée par Jean-Marc Mornas sur l’évolution et les perspectives du marché de la terrasse bois et dérivés en France : « Évolution 2017-2022, estimation 2021 et perspectives 2025 ». L’ATIBT propose ici un focus sur le marché de la terrasse en bois tropical.
L’objectif de cette étude est de fournir, sur la base d’une trentaine d’entretiens menés auprès des principaux acteurs de la filière (industriels, importateurs, distributeurs, architectes...) une analyse globale du marché. Elle prend en compte tous les produits finis de lames de terrasses en bois et dérivés, résineux, bois tropical, bois de feuillus et lames composites. Il en ressort un marché de 16 millions de m² vendus en 2021, en constante progression depuis 2015 avec une accélération sans précédent entre 2019 et 2021 (+34 %), due à la crise sanitaire et à la hausse des travaux d’amélioration de l’habitation. Avec une croissance continue supérieure à 10 % par an, les professionnels tablent sur des ventes qui pourraient atteindre les 25 millions de m2 à horizon 2025.
Au-delà du contexte inédit de la pandémie, la terrasse en bois est un produit de plus en plus demandé par les consommateurs car il répond aux préoccupations écologiques grandissantes qui encouragent ces derniers à se tourner vers des produits naturels. Les espaces extérieurs de l'habitat, jardins, balcons, terrasses sont devenus des espaces de vie au même titre que les espaces intérieurs et les consommateurs sont à la recherche de solutions rapides qui leur permettent de s'approprier ces lieux, l’installation d'une terrasse étant perçue comme très accessible.
Dans le secteur de la construction neuve non résidentiel, la terrasse en bois (terrasses, circulation, aménagements extérieurs en bois) pourrait se positionner comme une composante biosourcée à haute performance environnementale. Néanmoins, le bois tropical n’ayant pas la cote dans les achats publics, un travail d’information et de communication pour informer les décideurs publics des qualités tant techniques qu’environnementales des essences tropicales est fondamental.
Si les terrasses en bois résineux sont largement majoritaires et représentent plus de 60 % des ventes pour atteindre 10 millions de m² vendus en 2021, les terrasses en bois tropical se maintiennent en 2021 à 3 millions de m² vendus, avec une augmentation de 33 % des ventes depuis 2019. Ces dernières présentent l’avantage de bien résister à l’épreuve du temps sans traitement préalable et sans entretien du fait de leur résistante aux insectes et à l’humidité. Ces qualités font du bois tropical un matériau idéal pour les terrasses, que ce soit en milieu sec ou humide. Autre avantage : les essences exotiques résistent très bien au feu, mais également au gel et aux fissures. Leur facilité d’entretien constitue un atout non négligeable pour valoriser le choix d’une terrasse en bois tropical auprès des acheteurs. En outre, le bois exotique est apprécié pour son aspect et ses jolies nuances. Ces essences ont une belle esthétique, une belle coloration et un veinage qui font d’elles des matériaux reconnus sur le plan de leur beauté naturelle.
Malgré la réputation erronée dont souffre le bois tropical, bonne nouvelle pour le marché de la terrasse : cette image dégradée n’engendre pas d’inflexion en termes de demandes, remarque l’étude. Notons que ce marché est soutenu par une offre de produits en bois certifiés FSC et PEFC, garantissant des modes de production responsables. Les essences tropicales les plus utilisées dans la construction de terrasses restent l’ipé et le cumaru, mais les essences ont tendance à se diversifier pour laisser notamment une place aux essences africaines comme le padouk.
Florilège d’essences africaines pour une terrasse en bois tropical :
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