Actualités | 04.02.2022
Les premières formations des acteurs de la filière de l’année 2022 se sont déroulées au Gabon du 12 au 28 janvier avec la pleine satisfaction des bénéficiaires et des autorités gouvernementales.
Les deux formations visant à doter les acteurs de la filière forêt-bois des capacités pour mieux appréhender les prochains contextes d’exploitation des ressources forestières se sont achevées au Gabon le 28 janvier.
Les PME et TPE du Gabon ont bénéficié du 12 au 28 janvier d’un appui accompagnement de deux consultants pour mieux intégrer la fonction formation dans leurs approches de gestion. Cette mission a consisté en une démarche diagnostic visant à dégager les réalités de la pratique des activités de transformation du bois au Gabon. S’en est suivie une formation « introductive » des prescripteurs qui avait pour objectif de doter les bénéficiaires de compétences dans la collecte des besoins en formation des acteurs. Par ailleurs du 17 au 28 janvier, les acteurs du secteur privé et les enseignants des institutions de formation ont reçu une formation dans l’approche andragogie pour savoir identifier et modéliser les besoins en formation et les traduire en modules de formation.
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La mission d’appui accompagnement des PME-TPE s’est déroulée à Libreville au travers des visites des organisations professionnelles et PME-TPE et artisans installés dans la ville. La formation des formateurs s’est déroulée à BOULEVARD Hôtel à Libreville.
Quelques résultats de ces deux missions :
Des forces : une ressource forestière excellente et abondante (87% du territoire), quelques TPE/PME bien installées et possédant un bon savoir-faire, deux organisations nationales (CPG et CAPEG) représentant les grandes entreprises et les TPE/PME portant des réflexions sur la formation continue.
Des faiblesses : un marché local limité en volume, un accès au bois scié de qualité devenu difficile (forte concurrence de l’export) et suppression de la filière « exploitation et sciage artisanal », une organisation de la filière (interprofession…) naissante, un artisanat peu organisé, individualiste, qui a du mal à se faire reconnaître des pouvoirs publics, une « ubérisation » économique conduisant à la disparition des salariés, remplacés par des « tacherons journaliers » et « des apprentis informels ».
Des opportunités : la mise en œuvre du Plan d’Accélération de la Transformation (2021-2023) mettant en avant le potentiel économique et emploi de la filière bois, les programmes nationaux de développement de la filière bois : 100% du bois scié ou déroulé depuis 2010 et 50 % « second-transformés » à moyen terme, la création de la Chambre nationale des métiers de l’artisanat (CMAG) qui pourrait prendre une place centrale dans le dispositif de FC.
Des menaces/risques : les métiers forêt/bois socialement non valorisés (« petits métiers »), l’approvisionnement de la filière nationale en bois est instable, orienté vers l’export, disponibilité de la ressource au gré des marchés internationaux, les essences de qualité sont exportées à des prix insoutenables pour les artisans locaux.
Notons un enseignement technique bien présent, le projet « Formation Professionnelle – Emploi -Travail » porté par la primature visant à créer et soutenir des centres de formation professionnelle publics (CFP), et la mise en place d’une offre de formation professionnelle et qualifiante répondant aux besoins de l’économie et des entreprises.
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Néanmoins, l’offre de de formation continue n’est pas répertoriée et il n’existe pas de système d’appui aux TPE/PME pour l’élaboration des plans de formation.
3. Satisfaction des participants à la formation des formateurs
La formation leur a apporté des savoir-faire nouveaux dans la conception de modules de formation à partir de besoins réels identifiés auprès des cibles à former.
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La clôture de la formation des formateurs a été marquée d’une part par la présence des représentants des centres de formation (CIMFEP, ANFEP) et d’autre part par celle des membres du gouvernement à savoir Mme AMBENGUT Arielle Aurore (DG de la formation professionnelle) et Mme BA OGUEWA Célestine (chef Département Formation Professionnelle à la primature). Le discours de clôture a été prononcé par Mme BA OGUEWA qui a loué une telle initiative.