Actualités | 09.09.2022
Comme le relaie Le Nouveau Gabon, la Semaine africaine du climat 2022 s’est achevée le 2 septembre 2022 à Libreville. Cette semaine, qui a rassemblé plus de 2 300 participants lors de plus de 200 sessions, a vu l’Afrique affirmer sa volonté de se tourner vers un avenir de faibles émissions et de forte résilience aux impacts climatiques déjà observés.
La rencontre s'est penchée sur deux thèmes essentiels pour l'Afrique, et pour le monde entier, à savoir la recherche de moyens pour contenir l’augmentation de la température moyenne mondiale à 1,5 degré Celsius, et la construction d'un avenir résilient. La session d'ouverture a donné lieu à un dialogue ministériel sur les défis de la mobilisation et de l'accès au financement climatique à grande échelle pour stimuler la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (NDC) des pays et des plans et stratégies climatiques nationaux prioritaires.
Selon la Banque africaine de développement, l'Afrique aura besoin de pas moins de 1 600 milliards de dollars entre 2020 et 2030 pour mettre en œuvre ses engagements en matière d'action climatique et ses NDC.
Pour Lee White, ministre gabonais des Eaux et Forêts, le changement climatique doit être traité sans attendre comme une urgence planétaire. À l’approche de la COP 27 qui se tiendra à Charm El Cheikh (Égypte) dans quelques semaines, cette nécessité apparaît plus forte que jamais. « Ensemble, on est beaucoup plus fort et on doit porter la voix de l’Afrique dans les négociations sur les changements climatiques pour chercher une justice climatique, pour mettre la pression sur les pays développés qui ont provoqué le problème dans lequel le monde se trouve », a-t-il affirmé.
En outre, Lee White a souhaité souligner que « les pays qui ont créé ce problème (…) financent les dégâts climatiques que nos pays subissent. Qu’ils honorent leurs engagements, leurs promesses. Plus de fausses promesses dans les négociations ».
Au terme de cette Semaine africaine du climat, le ministre des Eaux et Forêts du Gabon a présenté une lettre à un représentant de la présidence de la COP 27. Cette lettre souligne la nécessité de la collaboration, de l’innovation et du soutien. Elle appelle aussi le président de la COP à partager les conclusions de la Semaine africaine du climat avec le monde entier pour guider l’implantation de nouvelles mesures. Lee White a également annoncé que le Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) serait désormais l’entité habilitée à échanger des crédits carbones à l’intérieur et à l’extérieur du Gabon. Une nouvelle qui vient renforcer la volonté du gouvernement gabonais d’apporter des solutions à l’action climatique qui sera au cœur des négociations lors de la COP 27.
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