Un futur projet trilatéral pour encourager le commerce de bois tropical légal

Ce projet, intitulé Tropical Timber Trade Facility, s’inscrit dans un contexte de relations commerciales marquées entre les pays du bassin du Congo et la Chine, notamment dans le secteur forêt-bois. On estime en effet que 60 à 80% du bois et des produits bois finis exportés depuis le bassin du Congo le sont vers la Chine, dont une part non négligeable est ensuite réexportée vers l’Europe.

Rappelons qu’en juillet 2020, la Chine s’est dotée d’un nouveau code forestier, qui stipule dans son article 65 qu’il est interdit d’acheter, de transporter et de transformer du bois illégal. Ce nouveau code forestier est une opportunité pour encourager le commerce de bois légal entre l’Afrique centrale et la Chine, bien qu’il soit nécessaire d’accompagner cette transition.

C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet Tropical Timber Trade Facility, dont le sous-titre parle de lui-même : « Promotion du commerce des bois tropicaux et des produits dérivés légaux et/ou durables tout au long de la chaîne d’approvisionnement de l’Afrique centrale vers les marchés internationaux en passant par la Chine ». Plus précisément, ses objectifs seront :

• De soutenir les groupes de travail intergouvernemtaux vers un cadre politique convenu sur le commerce du bois tropical
• De motiver l’industrie à travailler dans le cadre de la politique commerciale du bois tropical
• D’augmenter la demande de bois tropical légal et durable sur les marchés internationaux.

Le Secrétaire Exécutif de la COMIFAC s’est réjoui de ce nouveau projet dont les objectifs cadrent bien avec ceux du plan de convergence de la COMIFAC en matière de gouvernance forestière. Revenant sur la nécessité de renforcer la légalité et la durabilité dans le secteur des bois tropicaux, et le rôle essentiel que les gouvernements jouent pour établir des conditions de gouvernance favorables, Monsieur Maidou n’a pas manqué de remercier la République Fédérale d’Allemagne pour son soutien constant à la préservation des forêts d’Afrique centrale.

L’ATIBT, reconnaissant le rôle crucial que peuvent jouer les acteurs économiques chinois dans le développement des bonnes pratiques forestières dans le bassin du Congo, salue cette initiative.