Actualités | 06.03.2020
L’Espagne a mené l’opération « Quercus », une action de lutte sans précédent contre le bois illégal sur une grande partie de son territoire national.
71 personnes ont été arrêtées ou font l’objet d’une enquête sur différentes communautés autonomes dans le cadre de l’opération « Quercus », menée depuis fin 2019 contre le trafic illégal de bois issus du Brésil et d’Afrique centrale.
Le dispositif centralisé mais couvrant différentes régions autonomes, a compté avec la Guardia Civil en collaboration avec le ministère de la transition écologique et a été coordonné par Europol et Interpol. L’emploi de nouvelles technologies a permis aux agents de détecter le bois commercialisé illégalement et de générer une alerte dans un délai très court.
Ainsi, plus de 600 actions ont été menées dans différents dépôts et installations d’import-export, de fabrication de meubles, de distribution de parquet, entre autres. Plus de 200 infractions relatives à la commercialisation du bois ont été relevées.
Les bois ont été importés illégalement du Brésil et d’Afrique, certains d’ailleurs strictement protégés par la CITES.
Ce trafic est associé à des organisations de type mafieuses. Il impacte les communautés locales et entreprises respectueuses des règles de gestion durable et respectant la légalité.
Les données de l’ONG Traffic indiquent que sur d’autres pays d’Afrique, comme le Mozambique, plus de 90 % du bois coupé est exporté en Chine de manière illégale.
Le Ministère espagnol de la Transition Energétique, en charge des contrôles, a formé un total de 35 membres du personnel de la Guardia Civil à l’identification des bois. Au cours des prochains mois, les contrôles devraient se poursuivre.
L’Espagne n’importe que 5% environ de bois certifié. Les pays du sud de l’Europe sont globalement sur de faibles proportions quant à l’importation de ce type de bois, qui permet pourtant au consommateur final d’être sûr que son choix respecte non seulement la légalité, mais aussi les règles de gestion durable.
Le programme Fair&Precious de l’ATIBT cherche à promouvoir les bonnes pratiques dans la filière des bois tropicaux, et rappelle qu’une meilleure prise en compte des certifications forestières permettra sans aucun doute de sortir de cette situation fâcheuse. L’ATIBT rappelle ici le bien-fondé de consommer un matériau unique, le bois tropical, issu d’une gestion durable et dont le commerce est nécessaire au développement des pays producteurs du sud.
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