Actualités | 08.10.2020
L’atelier qui s’est tenu le jeudi 01 octobre 2020 a été ouvert par le ministre de l’Environnement et Développement Durable, Claude Nyamugabo au Centre d’Accueil Caritas à Kinshasa.
Cet atelier a été organisé par la Fédération des Industriels du Bois (FIB) en collaboration avec l’ATIBT via les projets FLEGT et Certification de l’ATIBT. Ces projets ont pour objectifs d’améliorer le niveau légal des entreprises au travers des associations professionnelles, partenaires du projet, de promouvoir la certification vérifiée tierce partie, et de préparer la mise en œuvre des APV FLEGT
Au total, une quarantaine des participants (48) ont pris part à cet atelier parmi lesquels les représentants de l’Administration, de la société civile environnementale et du secteur privé forestier. L’atelier avait pour objectif général d’améliorer la connaissance des parties prenantes de l’APV FLEGT Congolais, de la certification vérifiée tierce partie et des systèmes informatisés de traçabilité, de manière claire et simple en vue d’améliorer la gouvernance forestière en RDC et ainsi faciliter la mise en œuvre du SVL Congolais, élément clé du futur APV-FLEGT.
Les interventions ont été faites soit en personne à partir de Kinshasa soit virtuellement à travers Zoom.
Avant de lancer officiellement les travaux de l’atelier, le ministre en charge des forêts a salué l’initiative et a indiqué que le Gouvernement de la République est soucieux de mettre fin à l’illégalité dans le secteur pour influencer le développement économique et social durable de la RDC. Dans l’optique de cet atelier, M. Claude Nyamugabo a encouragé les sociétés dans leur effort de traçabilité et de certification volontaire, démarches qui concourent à l’amélioration du climat des affaires, avant de s’engager à s’impliquer dans la mise en œuvre des résolutions qui seront issues de cet atelier.
Précédant le mot du ministre en charge des forêts, M. Benoit Jobbe-Duval a salué la tenue de cet atelier. Il a indiqué que son organisation reste attentive à l’accompagnement du secteur forestier des pays de bassin du Congo face aux enjeux mondiaux liés à la gouvernance forestière et la légalité du bois et commerce associé. Pour Benoit Duval, l’ATIBT prône un dialogue franc entre tous les acteurs de la filière en vue de trouver des solutions durables pour le développement du secteur forestier.
Ayant pris la parole en premier pour souhaiter la bienvenue aux participants, le Président de la FIB, Gabriel MOLA a remercié le Ministre en charge des forêts pour avoir marqué de sa présence cet atelier. Il a salué la vision du Gouvernement relative à la convocation des états généraux de la forêt, estimant que cette initiative permettra de poursuivre et de renforcer les réformes du secteur forestier entamées par le gouvernement congolais depuis 2002, en se focalisant désormais davantage sur l’amélioration de la gouvernance et la transparence du secteur. Il a souligné que les résultats desdits états généraux seront un prélude à l’élaboration de la politique forestière nationale et à la révision du code forestier. Tout comme d’autres pays de la sous-région engagés dans l’APV-FLEGT, Gabriel Mola a mentionné que la RDC aura à mettre en œuvre son système de vérification de légalité. Face aux enjeux mondiaux et nationaux notamment sur la certification forestière et la traçabilité, Gabriel Mola a demandé à chacun et particulièrement à ses membres de s’impliquer davantage afin de relever le défi.
Au cours de cet atelier, deux importants thèmes ont été abordés, à savoir : la « traçabilité » et la « certification ».
Les premiers intervenants ont eu à présenter les différents systèmes de traçabilité et logiciels spécifiques pour un meilleur contrôle de la chaine d’approvisionnement. Ainsi, tour à tour, les participants ont suivi les spécificités des outils de traçabilité Pallitrack, Kooper/GTS-Timbertrack, Radix tree et de dataconcept-microbois. Ce qui a permis aux participants de soulever plusieurs préoccupations auxquelles les intervenants ont eu à répondre. L’idée de la synergie vers un système de traçabilité national est apparue comme un élément captivant pour les participants. Ces exposés ont été précédés par deux autres interventions respectivement sur le système de vérification de légalité fait par Yvonne Sansa, Point focal APV-RDC et sur le rôle d’un système de traçabilité pour le SVL présenté par Caroline Duhesme, Coordinatrice des projets FLEGT-REDD-Certification.
Abordant les seconds, les intervenant ont eu à exposer les différents systèmes de certification vérifiée tierce parties auxquels les sociétés forestières peuvent volontairement s’engager et les avantages qu’ils procurent pour la vitalité des entreprises. Couplé en deux parties, les premiers intervenants se sont appesantis sur le certificat de légalité : il s’agit de Bureau Veritas pour les standards OLB, Nepcon pour le standard Legal Source et Control Union pour le standard TLV qui ont présenté séparément chaque système de certification tout en faisant sortir les éléments de différenciations et les similitudes sur chacun de ces certificats. Puis les certifications de gestion durable : FSC et PEFC/PAFC. Les sociétés ont été encouragées dans leurs efforts vers la certification pour une meilleure gestion des concessions forestières. Avant la présentation des exposés sur la certification, Eric Gitadi, Référent Flegt-Certification RDC a fait une présentation générale sur la certification et les liens avec l’APV-FLEGT.
L’atelier a été clôturé à la satisfaction de tous les acteurs.